Waiting for the Renaissance.
Ces photographies ont été réalisées au Muséum of Art de Tel Aviv. Reprenant l’esthétique de la photographie d'exposition et faisant référence à l’œuvre d'art par le biais du titre, ces images détournent le matériel technique du musée pour en faire des œuvres, pour proposer au spectateur de les lire comme tel.
L’œuvre n’est plus le sujet mais le sujet fait œuvre par l’image.
La captation de la lumière donne un caractère pictural à l’ensemble et magnifie ces éléments situés dans des espaces quasi vides. Le lieu de la prise de vue est rappelé dans le titre et vient charger l’image d’une autre possibilitée de lecture.
Ce qui pourrait être un ensemble de vues d’exposition est en réalité, un pas de côté volontaire vers un vide, une absence. Il est donc question de regarder volontairement ailleurs, là où l’œuvre est absente ; de l'autre côté de la cimaise ou derrière la barrière de circulation que la délimitation des espaces muséographiques nous impose. On peut y percevoir un écho avec le contexte géopolitique dans lequel ces photographies ont été prises : le contrôle quotidien des déplacements aux frontières entre la Cisjordanie et l'état d’Israël et le morcèlement croissants des territoires palestiniens de la colonisation.
Ces photographies relatent également les questionnements du photographe : comment et quoi photographier dans ces contextes ? Chaque photographie en Israël implique-t-elle forcement la nécessité d'un positionnement engagé, et si oui quel regard construire en temps qu’étrangère ?
Deux photographies, tirage sur mat épais, 160/120 cm.
Une photographie, tirage sur dos bleu contrecollé sur placo-plâtre de 10 mm, 113/170 cm.